Carnet de route 1 : Entre Porsche et Mini-Cooper
Il s'agit du deuxième rendez-vous commun après Dijon entre Championnat de France de Superkart et European Superkart série (ESS) qui comme son nom flatteur ne l'indique pas est d'abord une série germanique. L'organisateur n'aime pas rouler le dimanche, le Superkart est donc programmé du jeudi au samedi.
Cela n'arrange pas spécialement les français obligés de se libérer plus tôt en semaine. Nous subodorons qu'une des raisons est le coût moindre payé au circuit. Si la délégation « française » ou plus largement celle des adeptes du Championnat fond comme la neige au printemps, il en est de même pour les participants de la série Allemande. Beaucoup de défections sont circonstancielles mais néanmoins avec le recul heureusement que les deux championnats se sont alliés. Cette alliance plus factuelle que coopération approfondie doit être notamment problématique pour notre hôte, c'est-à-dire l'ESS qui est sur ses terres.
D'abord il a refusé tardivement l'engagement pourtant prévu des 4 temps. Nous pouvons le comprendre dans la mesure où en France ils sont acceptés seulement à titre expérimental, ce que nous comprenons moins c'est que l'argument n'a guère été utilisé par le passé bien au contraire. Jean-Marc Fernandes et Marcel Fleury devront attendre pour tester leur matériel made in Michaud (EMA).T. Vandemeulebroucke doit déclarer forfait pour raison familiale. Sur place pas de K.Busby ni de C.Kinsey. Pas de nouvelles non plus. Kinsey (MSkart/VM) arrivera seul le vendredi juste pour la qualification. Busby a été retenu par une réunion professionnelle impromptue. Coté Allemand la liste n'est pas complète. Après les vérifications que nous pouvons qualifier de légères seulement 28 participants sont répertoriés.
Les essais privés coutent chers, les tarifs sont prohibitifs (80€ la 1ère séance et 55 la seconde !) nos circuits sont plus avantageux. Les forces en présence semblent se dessiner très tôt. Coté paddock, les français s'épaulent dans la franche camaraderie. Chacun à son coach. Jean-Claude Selini ex champion Moto GP qui connait bien Hockenheim est concentré au bon fonctionnement moteur de Kévin Ranoarimanana. Jean-Pierre Marlière double champion de France conseille le nouveau Pascal Delcroix. Philippe Gerber est venu en touriste mais il apporte gentiment assistance à Marc Albin. Le Colombien Jaime Zuleta (Mskart/VM) est content d'avoir opté pour la compétition en France, il nous en fait part. Cyril Vayssié prend possession de son matériel c'est-à-dire un châssis loué chez Karting Paradise et un moteur qui sera le sien dorénavant. (Merci Patrice).
La 1ère qualification va s'avérer déterminante. Adam Kout (MSKart/DEA) et Peter Elkmann (MSKart/VM) commencent leur duel. Ils surclassent déjà la concurrence. Pire une erreur de chronométrage pénalise d'une seconde ces deux pilotes. L'écart se révèle important entre eux et le reste de la troupe. Kout réalise 1'39'' 148 contre 1' 39'' 219''' pour Elkmann. Nous retrouvons ensuite les protagonistes en pointe à Dijon, Vésa Léthinen du Redspeed team en DEA et Andréas Jost (Anderson /VM) qui pourtant avait mal débuté les essais. Ils sont toutefois à plus de deux seconds des leaders. Les Français se sont employés à régler leur carburation et cela se voit, Julien Goullancourt (Anderson/DEA) réalise le 5ème chrono, devant Cyril Vayssié en pneus usagés et Kévin Ranoarimanana (MSkart/VM). Entre eux c'est intercalé le Néerlandais Rob Knook qui semble en forme depuis le début. Daniel Hentschel aurait du se mêler à la quête des premières lignes mais il serre. La seconde séance démarre alors que des gouttes de pluie préfigurent l'averse qui guette. Hentschel tourne mais les circonstances ne lui permettent pas de récupérer une bonne place, il a débuté en slicks. Pour l'anecdote c'est J. Goullancourt en pneus pluie qui réalise le meilleur chrono.
Jean-Christophe Bourlat