Carnets de Route 3 : Faux départ perturbant.
La grille de cette course est évidemment identique à celle du samedi, Zuleta en pôle, Goullancourt bien placé à ses cotés pour concrétiser et Vayssié handicapé par son chrono trop modeste qui devra s’employer et espérer un coup de dame bonne fortune pour l’aider. Mais voilà, si ce n’est le destin en personne, il lui ressemble, le départ va bouleverser la donne. D’abord il manque Goullancourt, stoppé quelque part.
Attache rapide perdue. Une broutille qui remet en cause l’enjeu de ce dernier rendez-vous 2015. Retour vers la passerelle, le leader arrive au ralenti, les autres concurrents surpris s’éparpillent, faux départ, feux orange clignotant. Procédure certes expliquée au briefing...mais qui perturbe les premières lignes peu habituées à cela en Superkart. Zuleta fonce comme si de rien n’était. De Oliveira est un peu perdu, il se lance, a un doute mais commence par le suivre avant de récupérer sa boussole. Sébastia gère impeccable la situation et régule à vitesse modérée la troupe. Drapeau noir pour Zuleta qui sera donc déclassé. De Oliveira qui s’est rendu compte de l’erreur ralentit, se retourne, attend, se retourne encore (Attention au torticolis) s’étonne ... la 1ère ligne originelle a disparu. Finalement il va se relancer alors que la meute a vu les feux verts allumés et accélère. Il se fait déborder par presque tous...
Sebastia n’attend pas comme samedi, il double David Harvey dès le début de la course et commence à s’échapper. Bon départ du jeune Johan Lamalle, il s’est immiscé devant les pilotes Redspeed. Cyril Vayssié super attentif au départ a bondi, il parvient à s’intercaler entre Ingvar Bjerge et Carla Chermaz. Surtout il a sauté dans le bon train, celui qui file lâchant le peloton. Kévin Ranoarimanana passe Marc Albin.
Sebastia prend la poudre d’escampette, l’animation est réelle derrière avec un quatuor Harvey - Lamalle -Bjerge -Vayssié qui roule de concert mais aussi s’attaque allégro. Vayssié veut plonger à la corde mais prudent se replace, ce qui n’empêche pas Lamalle et Bjerge de s’échanger plusieurs fois leur position. Vayssié se fait pressant, il parvient à s’intercaler. Comme Lamalle ne veut pas se laisser faire, l’ordre à l’entame du 9ème tour devient: Harvey meneur du carré des lanciers devant Lamalle, Vayssié et Bjerge. A trois encablures, pointe Chermaz isolé, puis Marc Albin et De Oliveira qui s’est remobilisé, manque Ranoarimanana alors 7ème derrière l’Australien et qui repasse en fond de peloton. Ses pneus sont morts et il s’est sorti au freinage de la ligne droite. Plus loin, suivait la famille Vandemeulebroucke, Charles qui poursuivra jusqu’au bout pour sa course annuelle mais qui se rate durant ce tour et Thierry qui rentre dans le top dix avant de renoncer, pas rassasié des ennuis mécaniques. Fabrice Ledoux et la bande Suzuki sont toujours dans le même tour que le leader, comme la «disc jockey» Romane Didier.
Le dernier tour est l’objet de quelques changements. Vayssié ne compte pas se contenter d’un éventuel podium, il trouve l’ouverture sur Harvey, second c’est mieux. Derrière les pilotes attendus, c’est bien un Redspeed qui passe sous le drapeau en 5ème position distancé mais c’est Chermaz. Bjerge a abandonné dans cette ultime boucle au « trop tard » en raison d’une boite de vitesse défaillante. Il est mal récompensé de sa prestation. Régulier Jean-Marc Fernandes passe après Albin soit 8ème un rang tout à fait honorable (Peut-être le meilleur de la saison ?). Fabrice Ledoux est un peu fâché, il s’est fait touché au vrai départ pire pris en sandwich alors qu’il n’avait pas demandé à jouer la tranche du milieu. Il a néanmoins su progresser mais sa carrosserie montre des stigmates.
Sébastia retrouve sur le podium les hôtesses enrôlées par et pour le Superkart provoquant un peu de jalousie des autres lauréats. Vayssié et Harvey sont heureux. Vayssié s’empare provisoirement de la seconde place au général 152 points contre 150 à Goullancourt, sachant que leurs plus mauvais résultats sont identiques (Zéro et 2 points) Goullancourt a un coup au moral, croyant l’affaire perdue mais il n’a pas ce total encore en tête.
Jean-Christophe Bourlat