Tome 2 : Verdict de piste
La première séance qualificative annonçait sans surprise la physionomie avec Yannick de Brabander (MSkart /VM) en pôle. Il réalisait en effet 51’’ 459’’’devant Alexandre Sébastia (Anderson /DEA). Priscillia Speelman s’octroyait le troisième chrono devant son compatriote Léo Kurstjens (MSkart /VM).
Pas de record battu comme nous avions pris l’habitude cette année sur les épreuves précédentes. La seconde séance était clairement plus pilotes. Elle permettait aux pilotes en difficulté d’améliorer sans que cela ne change réellement la hiérarchie.
Les deux manches ont vu s’échapper Yannick de Brabander rassuré par son matériel après le désastre connu en Championnat d’Europe (Deux abandons à Assen). Alexandre Sébastia lui emboitait le pas mais perdait plusieurs secondes en revenant sur des attardés lors de la première course et se laissait déborder au départ lors de la seconde manche avant de se reprendre. Sa mise en pleine action étant alors différée, le leader avait eu le temps de filer. Speelman peu prompt aux départs s’employait à remonter dans les deux manches. La première fois, manifestement plus rapide que ces coéquipiers, elle prenait le meilleur sur Ricardo Van Dijk (MSkart/VM) puis sur Léo Kurstjens. Pas de chance cependant, elle subissait une coupure moteur à la sortie de la dernière épingle à quelques mètres du drapeau à damiers agité. Du coup Ricardo Van Dijk et aussi Kévin Ranoarimanana (MSkart/DEA) de retour dans la discipline passaient avant elle sur la ligne, Kurstjens ayant abandonné sur panne moteur quelques rondes avant. En seconde manche, la partie a été plus serré derrière l’inamovible leader. Sébastia devait doubler ses adversaires comme mentionné suite à son départ décalé, Speelman en faire de même débordant Van Dijk et Kurstjens. Speelman recollait à Sébastia surprise le suivait à une courte encablure sans plus rien lâcher, mais bis repetita à la dernière boucle. Elle perdait de la puissance, elle ne concédait cette fois qu’un rang au bénéfice de Kurstjens.
Au-delà de ces pilotes les plus rapides, Teddy Legendre sur son 4 temps (MSkart/KTM) terminait à une honorable 9ème place et donc le meilleur des Superkart autre que de Division 1 (250cc) le samedi. L’autre 4 temps (Suzuki 450) celui du Néerlandais Mark Nachtegeller prenait l’ascendant et la relève lors de la seconde manche après le renoncement pour une bricole de Legendre. Nous les avions pourtant pointé peu éloigné l’un de l’autre en une lutte interne digne d’intérêt.
La finale s’est avérée malheureusement une course par élimination. Yannick de Brabander s’envolait et sans incident, ne pouvait être inquiété. Thierry Vandemeulebroucke et Kévin Busby se taquinaient dès le lancement de la finale, au point qu’ils perdaient plus de terrain que nécessaire voire utile. De Brabander s’échappait inexorablement tandis que Sébastia devait contenir Speelman étonnante. L’hécatombe commença au-delà des premières places (Reit, Legendre…). Si plusieurs compétiteurs renonçaient clairsement les rangs (Ainsi de Vandemeulebroucke), l’épidémie commença à toucher les pilotes les plus en vue. C’était d’abord Kurstjens qui s’arrêtait. De Brabander en démonstration, Sébastia et Speelman étaient en lice pour le podium quasiment désigné. Cependant, alors qu’il gérait sans forcer conscient que le leader était irrattrapable, Sébastia se garait sur le coté à quelques encablures de la fin. Speelman héritait donc de la seconde marche de podium complété par le jeune Van Dijk pourtant peu à l’aise avec son châssis. Le Français Ranoarimanana un des plus réguliers terminait plus loin (4ème). Belle prestation de Mark Nachtegeller et son Suzuki qui ne rendait que 3 secondes au leader pour son meilleur chrono. Julian Davies dont la performance est souvent liée à la fiabilité de son mono le THR anglais …ne connaissait plus de souci pour la course principale (6ème). Notons la première sortie du mono de Jean-Marc Marchèse qui lui aussi terminait même si cela était à vitesse plus réduite.
Jean-Christophe Bourlat