En Alsace, les contes existent, la clochette tintinnabule* (carillonne) en attendant Kristkindel à Noël, le Superkart était lui attendu sur l’Anneau-du-Rhin ce week-end presque estival (18 au 20 juin). La catégorie était ragaillardie pour cette seconde compétition de l’année. Le plateau non seulement avait retrouvé des couleurs (21 engagés, 20 participants) mais son homogénéité a permis plusieurs bagarres animées au-delà de la victoire sous des conditions clémentes.
Les averses et orages annoncés ont en effet épargné les concurrents ne parvenant qu’après la bataille le dimanche soir. Le résumé pourrait se restreindre à l’évocation d’un duel au sommet entre Peter Elkmann et Alexandre Sébastia laissant le suspens pour la quête de la 3e marche du podium mais ce serait trop réducteur car un groupe a émergé pour la bataille des places d’honneur et offrir un superbe spectacle. Parmi ces prétendants se sont souvent les aléas (incident ou casse) qui ont éliminé les uns ou les autres selon les courses. Avec eux des Rookies prometteurs se sont mis en valeur.
La séance matinale vendredi a été écourtée. C’était pour la plupart la découverte du tracé. La seconde est studieuse mais le plateau perd Jean-Pierre Marlière (pignon de démarrage). En qualification, pas de surprise, une hiérarchie attendue donc logique s’établit. Peter Elkmann (Anderson/VM) décroche facilement la pole se rapprochant de son record 1’ 21’’323 sans toutefois le battre (1’21’’248’’’). Sebastia (Anderson/DEA) conscient de la difficulté de faire mieux que son adversaire se satisfait de son temps (1’22’’67’’’) pour se placer à ses côtés en première ligne. Jaime Zuleta en seconde ligne endosse déjà le rôle du plus rapide du Team semi-officiel MSkart/VM (Karting Paradise) devant un nouveau protagoniste Swen Van de Wardt lui aussi intégré à cette équipe. Nous constatons l’adaptation rapide de Christophe Marlière plus habitué à un KFS (plusieurs fois vainqueur du défi France en formule de promotion) qu’à un Superkart. Kévin Ranoarimanana explose son DEA, heureusement, il un VM de secours. Johan Lamalle commence sa galère il répare son circuit d’eau mais en vain car c’est plus grave.
Course 1 : Incroyable, tous les concurrents sont en prégrille à l’heure et sous le soleil…le jour où justement il y a un problème, la porte du box servant de passage reste close et le préposé introuvable. Les Funyos sont en pose photo sur la piste. Les esprits s’échauffent, il faut pourtant se reconcentrer sur un départ vite ordonné depuis la pit-lane.
La Course est lancée avec un peu de retard. Sebastia semble le plus prompt à l’extinction des feux devant Zuleta mais Elkmann s’empare vite du commandement. Sébastia colle alors au favori et ne le lâche pas jusqu’à la mi-course. Il cède alors quelques mètres puis en revenant sur les attardés, Elkmann peut se faufiler aisément tandis que Sébastia se trouve gêné, l’écart se creuse inexorablement. Zuleta pensait qu’il serait le chef de file des poursuiteurs sauf que ce ne fut pas si évident, ainsi le jeune Van de Wardt lui met la pression et l’Irlandais Mc Cormack (MSkart/VM) qui a pris un excellent départ, revient peu à peu sur eux. Celui-ci déborde Van de Wardt mais doit renoncer au 5e tour. Ce groupe disputé comprend également les deux coéquipiers et compatriotes Mark Verhaar et Léo Kurstjens (MSkart/VM) qui se doublent à plusieurs reprises. Plus loin, progressent un duo composé de Kévin Ranoarimanana (MSkart/VM) qui a réalisé un départ canon et Christophe Marlière (MSkart/VM). Le premier nommé partait dernière ligne suite à son changement de moteur et le second confirme les premières impressions que ne manquera pas de noter Vladimir et Peter en apprivoisant son nouvel engin. La paire constituée va se chicaner, au tour 8 Marlière s’est enhardi et passe puis le boulonnais réplique, l’affaire se prolongera le lendemain. Dans l’ultime boucle la jeune révélation néerlandaise Van de Wardt coiffe finalement Zuleta et récolte la coupe au podium peu orthodoxe du camion réceptif du TTE.
