Carnets de Route 1 : Qualifications directes
Vendredi avant l'aube, départ pour le championnat d'Europe à Assen, lieux de la compétition de Superkart la plus populaire... en principe car pour la promotion de la discipline, l'année 2014 s'annonce plutôt comme celle d'un possible enterrement de ce rendez-vous.
Le Briefing s'annonçait houleux, mais finalement le débat avait alimenté les discussions en amont et tous,pilotes ou officiels sont devant le fait accompli, il n'y a pas d'essais libres comme pourtant le stipule les règlements CIK. Les questions sont tardives et non virulentes, mais il n'en demeure pas moins qu'une réclamation éventuelle poserait problème. Toutefois si les pilotes se sont déplacés en connaissance de cause que faire sinon se lancer. Parfois dans l'inconnu. (Du Nord express).
Nous profitons opportunément du briefing pour annoncer les horaires établis pour la seconde épreuve européenne qui se déroulera en France (Val de Vienne), ceux envisagé pour Le Mans qui clôturera le Championnat de France 2014 et annoncer la candidature du Mans comme manche européenne 2015. Le message est clair. Et oui, en France pays réputé ingouvernable avec plus de 300 fromages (Citation célèbre clamée par de Gaulle), des râleurs et de la mauvaise image sur le plan organisation, la gestion des événements en Karting (En général et en Superkart) on sait faire ! Horaire connu en avance, séance de roulage à profusion etc. Evidemment, l'allusion à notre «organisation» travaillée ne plait pas à tous.
Le premier roulage confond donc essais et qualification 1. C'est donc 25 minutes ou chacun fait ce qui lui plait et son chrono est conservé. Les Français ne sont pas gâtés. A part Emmanuel Vinuales, Pierre Focqué, Kévin Ranoarimanana et Julien Goullancourt (en 2007 !) les autres n'ont jamais roulé sur ce circuit. Apprendre ou réviser avec 48 candidats en même temps sur un circuit rapide, compte tenu d'une préparation à géométrie variable, cela ne parait pas évident.
Pour les plus rapides, bénéficier d'un tour clair devrait déjà être une performance. Tous s'élancent sur les chapeaux de route. Coup de tonnerre : Emmanuel Vinuales, qui rappelons le, n'a pas encore effectué un seul tour de la saison, réalise un chrono qui assomme la concurrence 1'37''111'''. Incroyable. Autre surprise mais dans le sens inverse, Gavin Bennett et Liam Morley qui partage le même stand et les conseils sont en panne, tout juste un tour loin, très loin de leurs espérances. Pour connaitre la cause de cette panne commune ou concomitante, il faudrait engager Sherlock Holmes !
(Cliquez sur le diaporama pour voir la galerie de photos)
Peter Elkmann, Adam Kout se placent mais le «gap» avec le poleman provisoire est supérieur à la seconde. Puis Elkmann casse. Le tuyau qui nous avait été délivré sous le sceau de la confidence de miser sur une place dans le "tièrcé" pour Arjan Kievitsbosch s'est avéré sérieux. La séance se calme, c'est pourtant maintenant qu'il faut passer du mode essai à la tentative d'un bon chrono. Kout l'a compris, il améliore (1'37''139''') au point de chatouiller la pôle possible de Vinuales. Pour les autres tricolores, le seul qui surnage est Julien Goullancourt qui a navigué jusqu'aux ultimes minutes autour du 15ème rang. Alexandre Sébastia est fatigué. Avec son paternel, ils ne sont parvenus (Camionnette en panne) au circuit qu'à 3h et demi du matin, et doivent découvrir matériel et piste.. Alexandre ne manquera pas de « piquer un petit roupillon » entre les deux séances, comme le bien heureux. (Alexandre)
Bis repetita pour la seconde séance, la meute est lâchée. Pourtant, la plupart sont longs à tourner à une allure vive. Morley est encore en rade, Bennett peine. Elkmann améliore très sensiblement (1'37''140''). Parmi les habitués du Championnat de France, Etienne Aebischer parvient à s'immiscer dans le top 15. Sébastia est plus à l'aise. Vayssié par contre se fait oublier, il ne joue pas la même partition qu'à Nogaro. Deuxième moitié de qualification ; Vinuales est arrêté quelque part sur le circuit, il aurait du emporter de la lecture car il ne sera rapatrier que bien après les Formules Renault 2.0. Bennett peut enfin s'exprimer, le Britannique peut pousser un ouf de soulagement, il s'empare du 4ème rang des chronos. A cinq minutes du terme, une sortie de piste provoque l'interruption de session au drapeau rouge. Beaucoup était rentré. Devant l'affichage du temps encore jouable, la plupart se dirige vers le parc fermé ou discutent. Pression atmosphérique ? Température un peu déclinante ? Opiniâtreté ? Un peu de tout cela peut-être mais ceux qui repartent vont presque tous améliorer. Surtout Adam Kout qui claque un 1'35''785''' record de la piste pulvérisé. ...Aurait-il un peu raccourci le chemin ? Il gagne certes 1 seconde sur un seul secteur (le 2), toutefois en secteur 1 et secteur 3 il était le plus véloce donc sa pole semble logique, de toute manière signée. Nous constatons que Kout, Vinuales, Elkmann, Bennett, monopolisent les deux premières lignes, soit 4 des 5 pilotes estampillés favoris précédemment. H. Lilja le 5ème de cette bande supposée est évidemment le 1er pilote équipé PVP mais relativement en retrait 9ème seulement. Parmi les outsiders évoqués auparavant, nous retrouvons Kievitsbosch (6ème), A.Jost (5ème), voire M.Maasmann (8ème). Ce dernier est de facto 1er pilote motorisé FPE. Goullancourt satisfait est à nouveau second Français (16ème).