Carnets de Route 2 : Nocturne et finale
Le programme devait se clore à 22 heures, la course 2 de Superkart était prévu à 20h 30 un horaire inhabituel. L’orage était annoncé mais s’il fit des dégâts dans la région, le circuit a été sauvegardé, toutefois une forte averse s’invitait sur le circuit. Sa courte durée permettait au Superkart de s’élancer sous des conditions redevenues calmes, néanmoins le choix et les pressions pneumatiques s’avéraient cruciaux.
Elkmann s’élançait en slick et réagissait avec promptitude à l’extinction des feux. Non seulement il prenait un avantage primordial au départ mais il enchaina les tours à une allure assez proche de celle de la première course (1’23’’045’’’) et s’échappa. Tous les autres protagonistes affichaient un soupçon de prudence. E. Aebischer effectuait un super départ et s’emparait de la seconde position devant L.Kurstjens décidemment motivé. Elkmann sur une piste presque sèche s’envolait. Il creusa un écart considérable laissant un groupe de poursuivants en découdre. De Brabander et Goullancourt étaient manifestement peu à l’aise en pneus pluie, ils laissaient Aebischer et Kurstjens mener ce groupe de poursuite. Toujours en difficulté le duo lâcha prise. Kurstjens prenait l’avantage sur le Suisse qui essaya mais ne parvint pas à répliquer. Plus loin, Harvey doublait M.Verhaar qui lâché roula isolé une nouvelle fois.
Encore plus loin, Chermaz (Anderson/FPE) méritait peut-être mieux eu égard à son attaque, il précédait le surprenant Christian Reit (PVP/SGM) qui depuis Dijon nous avait habitué à abandonner pour divers problèmes et qui réalisait enfin une course pleine. Albin avait renoncé. Le Britannique Dave Harvey en regain de forme avec son châssis, finissait fort, à telle enseigne, qu’il comblait vite l’écart avec le duo de Francophone De Brabander-Goullancourt et les débordait in extremis pour acquérir une quatrième place inespérée au départ. De Brabander était contrarié à l’arrivée. Il a mal interprété les règlements restant sur ceux de son époque KZ mais qui ont changé cette année. Rappelons que la gestion des pneus est libre en course décrétée pluie. Hormis pour Elkmann, le cumul provisoire laissait la porte ouverte à la détermination du podium final, la surprise Kurstjens semblant placé pour au moins une marche.
La troisième course dimanche en début d’après midi se déroulait sous une chaleur estivale. Enfin. La course retrouvait une certaine logique, de Brabander et Goullancourt tentant de suivre le rythme d’Elkmann au départ. Le premier tour connaissait quelques aléas en fin de peloton avec Verhaar en panne, un pilote non encore identifié en tête à queue, Marchese out et Reit s’étant élancé attardé. Aebischer s’emparait de la quatrième position et tournait régulier. Kurstjens ne pu s’infiltrer cette fois face à des adversaires avertis. Il confirmait en partie ses prestations sauf qu’en suiveur, son rôle était inversé. Il céda peu à peu du terrain. Chermaz renouvelait son style et retrouvait comme lors de la première course Marc Albin sur sa route. A nouveau nous assistions à la reprise de leur duel mais dans l’ordre inverse, Chermaz devançant le Niçois. A mi-course de Brabander avait compris qu’il lui manque encore quelques détails pour chercher Elkmann, Goullancourt revigoré restant dans ses roues. Cette finale permettait au Team Coyote de T. Vandemeulebroucke de terminer en équipe. Le Wallon Dhaese semblait avoir pris un abonnement pour la 10ème place, finalement, il l’abandonnait à son chef de file pour glaner une place de mieux.
Conclusion : Sans conteste, le vainqueur de l’épreuve est Peter Elkmann qui a emmagasiné de la confiance pour la finale Européenne d’Assen (6 & 7 août) qui n’est pas son circuit préféré du moins pour son set-up. Il est accompagné sur le podium par de Brabander et Kurstjens. Une récompense est offerte à R. Breitweiser, le meilleur des monocylindres. En ce qui concerne la Coupe de France, c’est à Croix-en-Ternois les 27 & 28 aout que l’épilogue se jouera, en cumulant toutes les places obtenues.
Jean-Christophe Bourlat