Carnets de Route 3 : Rebondissements en série
Dimanche, un warm up est offert après le petit déjeuner. Yann Douvenot préfère se ménager ou du moins sa mécanique ; Erreur. Lors de la mise en place de la seconde course il ne peut démarrer puis à force d’efforts, il engorge et ne rejoint pas ses camarades installés en grille officielle prévue pour une présentation devant le public qui s’étoffe peu à peu.
Sauf que les voitures historiques du HTCC qui ont achevées leurs course précédemment font l’objet d’un podium bien fourni et à rallonge récompensant chaque groupe.
Elkmann est plus prompt au départ, Jost tente sa chance mais se rabat derrière lui et Sébastia qui a gardé l’extérieur. Goullancourt devance le duo d’inséparables MSkart/VM du Team Karting Paradise Zuleta-Kurtsjens. Et le terme va s’avérer approprié. Elkmann s’échappe. Jost est seul. Plus de Sébastia, il a crevé. L’attention se focalise sur une lutte serrée entre Kurtsjens - Goullancourt - Zuleta et Aebischer. Zuleta redouble le Francilien. Le quatuor fait le spectacle parfois se croise et se décroise. Plus loin Bjerge précède Busby puis Geoffrey Rivet le Rookie, E. Robbrecht et son matériel estampillé le plus ancien du plateau.
Au 7è tour la course rebondit. A l’épingle de sortie de Caupenne Zuleta et Kurtsjens s’accrochent. Ils débriefent un cours instant dans les graviers. En attendant Elkmann est seul, Jost isolé aussi et à plusieurs secondes arrivent Goullancourt et Aebischer rescapés de la bagarre quoique que Bjerge revient progressivement sur eux. Plus loin, on pointe Rivet son meilleur classement depuis qu’il découvre le Superkart, Robbrecht qui sent une faiblesse de sa boite mais se contenterait volontiers de cette place puis A. Legoubin.
Au 8è passage nouveau coup de théâtre, Goullancourt disparait derrière un écran non pas de magicien mais de vapeur d’eau. Durite cassée. Le Suisse Aebischer récupère la 3è marche du podium, position réconfortante après ses déboires de Lédenon. Rivet connait une mésaventure peu banale. Il perd une partie de son appui-tête, contre coup son casque s’affaisse. Sans visibilité, il fait un tout droit heureusement sans dégâts. Si Teddy Legendre continue de prouver sa fiabilité, Ludovic Demuys et son moteur 4T Aprilia (Il a mis son moteur de rechange) plus vu depuis deux saisons a terminé sans encombre également.
Elkmann et les «Frenchies»
Carnets de Route 4 : Les Français reviennent se faire applaudir.
La météo est repartie à la hausse. La foule envahit les allées. Il est annoncé que 35 870 spectateurs ont franchi les portes du circuit. La course 3 a été décrétée à procédure allégée.
La grille de la course 3 tient compte des résultats précédents et seuls Marc Albin qui ne peut réparer sur place et Etienne Aebischer qui ne peut attendre pour retourner voir ses fromages sont manquants, dommage car il était seconde ligne. Même Harvey est resté. Plusieurs ont décidés de camper encore un soir dont le Britannique. Sébastia est dernière ligne. Kurtsjens et Zuleta cote à cote (5è ligne).
Faux départ. Jost a accéléré avant Elkmann à la sortie des « S » du lac. Au vrai départ certifié authentique, Elkmann conserve l’avantage malgré une tentative de son compatriote et un Kurtsjens qui a bondit. Zuleta s’est débrouillé pour imiter à un degré moindre Kurtsjens mais il pointe néanmoins 4 devant Goullancourt. Sébastia n’attend pas pour griller la politesse à tous ceux qui n’attaquent pas à fond. Il passe 8è à la fin du 2è passage. Au tour suivant, il est déjà podium provisoire. Zuleta a rétrogradé (Tête à queue). La course est limpide. La plupart des concurrents suivent leur objectif. Contre toute attente, la surprise vient du fait que Jost est au contact d’Elkmann qui cette fois ne s’échappe pas. Sébastia roule 3è isolé car il a lâché ses adversaires, devançant Kurtsjens, Goullancourt puis Bjerge et à une autre encablure Busby. Goullancourt déborde le Néerlandais. Zuleta a retrouvé un rythme conforme mais il ne parviendra qu’à grappiller la place de Busby. Elkmann gère mais n’empêche, Jost a trouvé un surcroit de performance (1’26’’268’’’) à 1 dixième du chrono du leader incontesté.
Aucun abandon n’est à déplorer pour cette finale, voilà un bon point. Certes Douvenot ou Robbrecht devaient composer avec leur machine sujette à précaution. Le faux départ est sanctionné. La direction de course a infligé à Jost un Drive Through qu’il ne verra pas. La pénalité est donc transformée en peine de substitution de 30 secondes. Il rétrograde de 3 places dans la hiérarchie. Ils auraient préféré recevoir leur coupe au mérite en piste mais le public peut saluer un podium ou les tricolores resurgissent. Pour l’anecdote, notons qu’il s’agit du même double podium que celui de 2015: Elkmann - Sébastia - Goullancourt.
A Nogaro, le mécénat local demeure une tradition dans une région ou la grippe aviaire à fait des dégâts considérables, ainsi Elkmann pourra se transformer en ambassadeur de Pousse-Rapière chez lui avec les 3 coffrets récoltés. Cependant, cela ne lui payera pas pour autant ses escapades en LMP3 (Son team courait d’ailleurs à Dijon ce week-end). Au classement général Peter Elkmann est irrattrapable à la régulière mais on attendra Dijon (7 & 8 octobre) pour l’affirmer officiellement. Jost est bien installé au deuxième rang (113 points). Ensuite c’est très ouvert, avantage à Léo Kurtsjens mais Goullancourt, Zuleta, Bjerge, Sébastia, De Brabander et Aebischer se tiennent à 1 point près. (2 points au maximum entre le 4è et le 9è)
Jean-Christophe Bourlat