Carnets de Route 1 : Mise en route express
Le Superkart s’intégrait au Dijon Motors Cup de l’opérateur HVM spécialiste de l’Historic Tour. C’était donc la seule catégorie contemporaine et quelques membres du staff HVM jetaient un œil intéressé sur une catégorie qu’ils ne connaissaient pas forcement. Le plateau proposé étant à la fois conséquent, malgré le forfait de dernière minute de Yannick de Brabander et celui pressenti de Marc Albin qui devait régler quelques affaires personnelles, et suffisamment véloce pour interpeler les observateurs.
Le climat Bourguignon ne va malheureusement pas favoriser le roulage. Le Superkart était en partie regroupé dans le paddock habituel dès le jeudi ensoleillé. C’est l’occasion de découvrir deux Rookies avec Thierry Bethfort qui a récupéré le matériel de Thierry Savard avec le moteur VM neuf que le Breton n’aura finalement jamais expérimenté en dehors de son banc d’essai et Vincent Delfau le prolixe facebookman plus axé sur la course de côte jusqu’à maintenant. C’est aussi la 1ère course 2017 pour Cyril Vayssié, à qui Teddy Legendre a proposé de prendre son relai dans le baquet de son 4 temps (MSkart/KTM). Le poids plume de Cyril léger doit permettre de comparer le niveau de performance de l’engin dès à présent fiable mais qui par étape cherche les dixièmes le rendant encore plus attrayant. Pour Vayssié père et fils voilà un week-end qui s’annonce relaxe, exempt pour une fois de mécanique. C’est aussi la 1ère course de Priscilla Speelman dans le cadre du Championnat de France. Podium en Coupe elle suit le Team Karting Paradise.
Une seule séance d’essais est programmée à Prix d’or. C’est exceptionnel et la rançon de la gloire de côtoyer les F2 historiques, les Chevrons, Triumphs et autres Chevrolets, ainsi que le plateau important NKHTGT déjà vu à Assen. C’est le début de l’infortune pour les pilotes Superkart….voilà que par incompréhension, personne ne s’élance au feu vert perdant du temps précieux, puis un drapeau rouge interrompe brièvement la séance, le temps de ramasser une partie d’aileron qui s’est détaché du Kart de Thierry Vandemeulebroucke. Il s’agit d’un probable défaut de fabrication et non pas de maintenance.
Le temps est clément mais nuageux le vendredi pour la première tentative de qualification. Peter Elkmann marque son territoire. Sans surprise, il domine la session mais attend la fin pour réaliser 1’15’’680. Adam Kout plus en difficulté se place (1’16’’682’’’). L’écart semble important. Déjà nos deux « Frenchies » Julien Goullancourt et Alexandre Sébastia se jaugent, juste dépassés par Andreas Jost. Bethfort découvre le mauvais aspect des choses avec le montage et démontage mais sans trompette. Pourtant il a besoin d’un piston. L’équipe Suisse (Aebischer/Gerber) offre le soir un apéritif dont la mise en place est raffinée et nationaliste, incluant une «fondue-dog», nouvelle promotion de la confédération.
Le samedi s’annonce la journée la plus douce, la seconde séance de qualification s’avère plus rapide. Jost apparait presque tout le temps en haut de la feuille des temps. Elkmann améliore de peu sa meilleure marque mais Jost insiste et s’octroie la pôle en 1’15’’094’’’ soit 1 dixième de mieux que son compatriote. La 1ère ligne est donc made in Germany. Kout est un des rares à garder son chrono de la veille, il manque de puissance, il sauve sa place en grille face à Sébastia. Vayssié est le plus régulier, il réitère le même chrono avec le 4 temps KTM. Ludovic Demuys abandonne (joint de culasse). Fleury, peu à l’aise, constate son manque de rythme et préfère renoncer par sécurité, c’est tout à son honneur.
Jean-Christophe Bourlat