Carnets de Route 3 : Course 1
Faute d'électricité, ennuis des uns et des autres, la solidarité n'a pas été vaine et appréciée par le paddock pour réparer et permettre à tous ou presque d'aller s'installer en Prégrille. Seul bémol la course a été avancée de plus d'une heure. Il y a un peu d'incompréhension sur cette prégrille avec le placeur, il faut intervertir la pole qui est bien à droite. Résolution, les pilotes passent un à un la porte et en pit-lane sont replacés sous l'œil attentif du directeur de course en personne !
Il ne pleut plus vraiment mais la piste est un miroir. Les pneus pluies sont de mise.
Daniel Hentschel se décale à l'intérieur pour bondir aux feux verts mais finalement il patine et Peter Elkmann est le plus prompt. Dans la descente des Sablières il précède Liam Morley, et ...un Redspeed. C'est Vésa Léthinen qui a pris un départ canon, il était en 10ème ligne !
Assez vite se détachent Elkmann, Morley, Léthinen et Kout qui a été prudent ou n'a pas voulu envoyer. Hentschel s'est repris et emmène le clan germanique avec son compatriote J.Reinke et les Britanniques qui s'intercalent. Platt équipé d'un moteur gas-gas homologué ne cède que peu de puissance dans ces conditions. Il tire très bien son épingle du jeu. C'est déjà la bérézina pour les tricolores. Anthony Joubert le mieux placé sur la grille s'est loupé et se retrouve en fond de groupe, c'est moins pire pour Kévin Ranoarimanana mais il a perdu nombre de places. Quant à Mario De Oliveira (7ème ligne), il a disparu. Elkmann a pris quelques mètres au second passage mais ne les conserve pas. Morley est en embuscade. Kout accélère. Au 3ème tour il est le plus rapide en piste. Hentschel rentre en pit lane (Il repartira) ce qui laisse David Harvey premier de cordée des poursuiteurs. Les monocylindres sont surprenants. Platt parait attaquer et plus loin Bennett qui s'est raté au départ reprend un rythme plus conforme à ses possibilités et redouble. Dans le peloton étiré, nous apercevons un kart jaune qui se fraye un chemin c'est Guido Kleinemeyer. Cyril Vayssié qui pouvait espérer remonter renonce tôt en raison d'une bobine défaillante.
Le double vainqueur de l'an passé Andréas Jost ne semblait pas avoir résolu ses soucis coté moteur. Il s'est élancé forcement gêné de sa 21ème place, mais à partir de sa seconde boucle, il tourne à un rythme supérieur à celui du leader Elkmann. S'Il remonte dans la hiérarchie à grande enjambées jusqu'en 5ème position mais il doit renoncer au cours de son 7ème tour (Roulements).
Les écarts du quatuor varient mais Kout déborde ses adversaires tandis qu'Elkmann en parallèle fléchit. Kout double Morley qui lui-même avait très provisoirement pris le meilleur sur Elkmann. Léthinen tente de suivre. Puis Kout s'échappe. Elkmann est en difficulté en fin de course (Pneus ?) mais son avance étant conséquente sur les membres du groupe de chasse, il pourra finir sur sa lancée en 4ème position. Il ne lui fallait pas plus de tours, car Harvey va revenir à 1 seconde. Platt formidable pointe juste derrière. Reinke est à une longueur. Puis suivent Kleinemeyer et Bennett. Les autres sont à plus de 10 secondes, un gouffre. Léthinen cède peu à peu du terrain sur Morley mais s'offre un premier podium. Podium composé de 3 moteurs DEA mais qui se fera attendre. Incroyable, les pilotes sont rentrés sous leur couette....
Finalement les bonnes surprises françaises ne sont pas celles attendues. Celles-ci sont plutôt à l'actif de : Romane Didier qui pour un retour et la fatigue qu'elle craignait termine néanmoins dans les points suite à une course régulière. De Raphaël Redondi qui ne pouvait suivre les monocylindres des stars Britanniques mais n'est guère déçu car il ne s'agit que de sa seconde participation en Superkart et le team manque d'expérience avec le moteur. Du toujours souriant Jean-Pierre Roho avec son vieux Ema/Rotax bon pour le musée et qui termine sans pépin aux portes des points !
Jean-Christophe Bourlat