Carnets de Route 1 : Découverte Rhénane
Le Superkart a partagé la vedette avec la Twin’Cup lors de ce meeting Coupe de France des circuits et a été relativement épargné par des conditions climatiques annoncées orageuses samedi. En effet les protagonistes des divers groupes étaient peu nombreux, alors qu’en Twingo plusieurs nouveaux venus cette saison proviennent du Karting (L.Dziadus, C.Clause, B.Martin, B.Davail...et même un directeur de course !).
Les stands sont charmants peint selon un décor Alsacien mais les installations sportives peu orthodoxes voire quasi inexistantes, le chronométrage doit s’installer dans l’étuve à l’étage d’un bus Anglais ! Le circuit semble plaire ; C’est l’essentiel.
Le choix d’une épreuve à l’Anneau du Rhin avait pour motivation de se rapprocher des pilotes qui participaient à la série Allemande privée ESS (European Superkart Serie) or au final suite à quelques désistements, les pilotes d’origine germanique ou assimilée ne sont que 3 dont deux nouveaux (Rolf Breitweiser et C. Teudloff) qui n’étaient pas des participants de l’ESS. Pour autant c’est peut-être l’épreuve la plus internationale puisque les pilotes présents sont de huit nationalités différentes !
Nous faisons connaissance avec l’Autrichien Clemens Teudloff qui plante sa tente à coté de l’auvent de Karting Paradise (MSkart). David Harvey a changé de châssis, il a récupéré le MSKart aux couleurs traditionnelles anglaises (Vert). Kévin Busby refuse de louer les transpondeurs de type Chronelec, ce qui met dans l’embarras S. Clark qui hérite du monocylindre THR pour sa première venue sur une épreuve FFSA. Ils sont admissibles au contrôle technique mais ne peuvent être suivis en piste. C’est la raison de leur non classement. Jean-Marc Marchèse est venu en famille, avec le remord de sa non participation à Donington.
Trois pilotes étaient pressentis comme favoris au podium ; Peter Elkmann (MSKart/VM), Yannick de Brabander (MSKart/VM) et Julien Goullancourt (Anderson/DEA). S’ils composeront le podium virtuel de la dernière course, ce ne fut pas sans difficulté pour les deux derniers cités qui durent batailler parmi quelques surprises. La hiérarchie attendue s’avérait probable à la suite des qualifications. Lors de la 1ère séance Elkmann établissait la première référence pour le Superkart avec 1’ 22’’630’’’. Le meilleur temps du week-end sera celui de la Norma de D. Cauvin en 1’20'’553’’’ à comparer au 1’’22’’279’’’ en course 1 de Peter. De Brabander bne concédait que 3/10ème mais Julien Goullancourt était loin des deux VM. La seconde séance plus lente globalement, toutefois le Néerlandais Léo Kurstjens (MSKart/VM) s’offrait une place en seconde ligne à moins d’un dixième de Goullancourt. Problème avec la roue avant gauche, Arnaud Legoubin se plaignait de vibrations et renonçait aux courses.
En première course, Elkmann prenait le meilleur envol, le Belge de Brabander essayait de lui emboiter le pas mais au fur et à mesure des tours il ne pouvait suivre la cadence. Une grande partie de l’attention était monopolisée par le duel acharné que se livrèrent Kurstjens et Goullancourt. Le batave avait bondi au départ et toute la course Goullancourt tenta vainement de le déborder. Goullancourt sans répit a tenté de passer, il se porta à sa hauteur à plusieurs reprises notamment dans la chicane où il sembla prendre l’avantage en fin de course mais les contacts devenaient très (trop) « virils ». Le Suisse Etienne Aebischer sortant de son « cocoon de Vaud» marquait son vrai retour avec son propre matériel (PVP/FPE) après une première apparition à Lédenon. Il reprenait goût à la discipline et parvenait à suivre le combat décrit à une encablure. En relâchant au dernier tour il ne termine qu’à 4 secondes. De bonne augure pour 2017 alors qu’en qualification son moteur révisé semblait « étouffé ». M.Verhaar (MSKart/VM) fait une course isolé mais derrière nous assistions a une belle bagarre entre Marc Albin le Niçois et Carlo Chermaz le « Milanais » de retour depuis son accident de Dijon.
Jean-Christophe Bourlat