Carnet de bord 2 : Courses à 3
Aux chronos, Peter Elkmann améliorait le record du circuit avec un tour en 1’29’’649’’’, améliorant la seule référence établie lors de la l’édition antérieure de 2016. Sébastia ne lui concédait que peu avec un excellent 1’’22’’030’’’. Sébastia était cependant inquiet en raison d’une alerte sur ces pneus, son arrière gauche a bullé. Plusieurs compétiteurs pour des raisons variées devaient renoncer avant les courses. J-P.Roho appelé d’urgence devait quitter le circuit précipitamment. C.Reit ayant cassé son PVP n’a pas de pièces et a plié la tente.
Le format de course inédit proposait une manche qualificative, course courte, pour établir la grille de la première finale. Elkmann l’emportait mais ne s’envolait pas. A seulement 5 secondes, le duo Sébastia - Jost s’en donnait à cœur joie. Compétitifs et propres, aucun ne voulait laisser l’autre le supplanter.
La bonne surprise s’avérait être la position de Thierry Bethfort (MSkart/VM) loin du trio mais vaillant 4ème alors qu’il avait cassé son moteur principal aux essais. En plus il améliore ses chronos, c’est plutôt encourageant pour un pilote qui a eu son lot de galère en découvrant la discipline. John Riley présent pour épauler Jost le conseille. Heureusement il pouvait monter un moteur de secours. Au moins d’un stand à l’autre l’entraide permettait de rendre convivial cette Coupe. Joseph Hervé restait dubitatif, deux fois il avait l’impression de déjauger sans savoir le pourquoi. Didier Blot renonçant au GP de France au Castellet est venu le soutenir.
Lors de la première finale, les trois pilotes cités partaient devant tous les rescapés, puis Elkmann s’échappait pour laisser ses deux adversaires en découdre dans un plaisant «mano à mano». Bethfort distançait le peloton où Franck Savouret sur un des 4 temps (MSkart/KTM) parvenait à résister à Laurent Chapeau (PVP/FPE) et à l’Autrichien Clemens Teudloff (PVP/VM). Un coup de théâtre se produisit au deux tiers de la course avec l’abandon du leader (Fusée avant cassée). Sébastia parvenait à garder en respect Jost pour franchir en vainqueur la ligne. Bethfort héritait de la 3ème place. La Coupe devait donc se jouer entre le Varois et Jost. En seconde finale, Jost prenait le meilleur aux feux verts devant le Français. Elkmann doublait les autres participants avec promptitude sauf Bethfort qui devait renoncer dès le début d’épreuve. Dès le second passage, Elkmann était revenu dans les pas des deux leaders. Dans la foulée, il s’emparait de la tête de course mais chacun ménageait sa monture et surtout ses pneus. Effectivement avec la chaleur et le nombre de tours, ils étaient plus sollicités. Sébastia lâchait progressivement du terrain alors que Jost s’accrochait au sillage d’Elkmann. Mieux, il reprenait même le leadership, ce qui changeait la donne pour le général. Mais à quoi jouaient les deux Allemands ? La confiance de Gérard Sébastia s’amenuisait le long du muret. En fait le quadruple Champion de France s’amusait, se préservait et attendait pour porter l’estocade. A l’entame des deux derniers tours, il repassait en mode attaque, doublait son compatriote et l’emportait assez facilement, sauvant ainsi l’honneur avec une victoire. La bagarre derrière les pilotes de tête concernait à nouveau Savouret, Chapeau et Teudloff. Leur ordre devait changer au fil des tours. C’est ce dernier qui finissait en effet le mieux (4ème) en effet Savouret qui pourtant en piste les contenait renonçait à ….10 mètres à peine du drapeau à damiers ! Nous avons presque cru qu’il allait pousser son Superkart mais la déception l’envahissait trop.
C’est le cumul de scores théoriques qui départageait Sébastia (1er & 3è) de Jost (2 fois second) d’un rien, Elkmann complétant le podium. Sur le podium malgré les règles Jost s’étonnait il espérait que sa seconde finale lui donnerait un avantage ce qui aurait pu être sauf qu’Elkmann a joué l’arbitre. Pour encourager les formules de développement une Coupe 4 temps à été remise à Joseph Hervé.
Jean-Christophe Bourlat