Carnets de Route 4 : Finale à Dijon
La course 2 a fait des victimes, Sébastia et Aebischer déclarent forfait, pas de gaité de cœur. Sébastia garde son mental, il sait avoir trouvé un ensemble performant mais son moteur avait trop d'heures. L'Helvète par contre est désappointé d'autant le niveau de performance affichée. Harvey plie bagage également mais pour des raisons de timing, il doit rejoindre son Eurostar trop tôt pour prolonger.
Ils s'ajoutent à J-M. Fernandes, moral en berne après ce démarrage de saison catastrophique. Avec le nouveau format, la grille est la plus juste possible, cumulant les résultats des deux premières courses, certains (rares) découvrent la règle, d'autres (rares) protestent alors que tous les week-ends ce schéma à cours aux quatre coins de France. Cela ne pose aucune question métaphysique aux pilotes étrangers qui trouvent cela logique. Derrière la paire germanique, Lacoste et Westerdijk se retrouvent en seconde ligne. Les abandons cités éclaircissent les rangs parmi les premières lignes. Pour certains, il y a un « bon coup à jouer ».
Présentation de la grille sur la ligne droite. Cette procédure correspond au départ «normal » pratiqué pendant des années, mais cela fait râler un ou deux français. Marc Albin sort en catastrophe de sa place, il a crevé en rejoignant son emplacement. Pour lui ce sera départ de la pit lane mais surtout il faut faire vite pour changer son pneu arrière droit. Autre petite panique pour le jeune Taloc peu habitué de couper son moteur, il a peur de ne pouvoir redémarrer et il cède son engin à P. Lozza pour lui lancer la machine au moment du panneau « moteur », kart repoussé il peut reprendre son baquet. Malgré toutes ses péripéties, tout le monde s'élance derrière la Leading car pour le tour de formation à l'allure adéquate. Le départ lancé est impeccable bien en ligne, Jost et Elkmann gardent leur avantage, Lacoste aurait bien voulu se faire une place mais nos voisins d'Outre-Rhin sont vigilants. Comme prévu, Vayssié bondit de sa ligne mais il part de loin, il gagne quelques rangs c'est déjà cela d'acquis. Busby, Goullancourt, Vandemeulebroucke profitent de leur bon rang pour garder une position enviée, plus loin Eteki a réussi a gagné aussi quelques places.La course s'avère moins disputée, car les deux allemands s'échappent quelque peu. Nous notons que Peter Elkmann est monté en puissance tout au long du week-end, voilà qu'il conteste le leadership. Une ou deux rondes et Vayssié s'extirpe du peloton. Westerdijk et Lacoste sont en difficulté au même endroit au même moment, mais ce n'est pas un contact.
Le 1er a une chaine cassée et est poussé à l'abri là ou Lacoste part en en tête à queue. Heureusement pour lui, il peut se relancer mais en fin de peloton (24ème). Il va remonter à vive allure, mais il a du chemin à faire pour glaner quelques points. Il fera mieux. Vayssié se retrouve seul en 3ème position. Un des intérêts est la distribution des places d'honneur, K. Busby précède J. Goullancourt, T. Vandemeulebroucke qui a chaque course améliore son score, P.Focqué et Cie dont M. Eteki qui un peu plus à l'aise va chercher Focqué. Plus loin Vincent Caro tourne enfin, il a peu roulé jusque là. Il fait en 1 course plus de tours que tout le samedi et le dimanche matin cumulés. Il remonte dans la hiérarchie. Parti après les autres, Albin parvient lui aussi à rejoindre des groupes pour se faufiler. Lacoste est revenu dans les points mais il a un rythme soutenu et persévère. On remarque M. Taloc de mieux en mieux, il va obtenir un top dix (2ème Rookie) . Eteki est pour sa part 7ème. En fin de course, Vayssié roule 4 secondes moins vite, l'écart avec la tête de course devient un gouffre, il est en difficulté. Heureusement pour lui il a une avance considérable sur le groupe d'outsiders mais il doit être impatient de voir le drapeau. Busby le rattrape et le double, ce qui lui ouvre le podium. Goullancourt déboule mais Vayssié peu passer sous le drapeau avant de s'arrêter. (Problème de compression). Lacoste finit tellement fort qu'il parvient à déposer Focqué juste avant la ligne. En 4 temps, Olivier Brossard aura réalisé le grand chelem.
Elkmann a trouvé l'ouverture pour la victoire mais cela reste « l'Allemagne avant tout » (Deutschland Uber Alles).