Carnets de Route 3 : Qui rame gagne.
La 3ème course fut synonyme de confusion. Elle fut difficile à suivre mais finalement elle représenta une révision des règlements pour un cas d'école qui n'a probablement jamais du se produire en Superkart. Il faut avouer qu'en fonction du nombre de participants et des initiatives trop personnelles, les rares observateurs sous leur parapluie ne devaient rien comprendre. La famille Vinualès était venue soutenir les compétiteurs, tout comme Michel Trollé.
Vincent CARO
Rappelons qu'il fut le premier Champion de France de la discipline avant de poursuivre sa carrière en monoplace. Carrière interrompue suite à un accident en F3000 alors qu'il avait signé pour Tyrrell en F1 !
La pluie dominicale avait épargné en partie les dernières manches de KZ125 lorsqu'elle décida de réapparaitre histoire de nettoyer la piste. Lors de l'installation en prégrille, la pluie avait cessé. La piste était séchée en majeure partie lors du tour de formation forcement effectué en pneus slicks.
Emmanuel Robbrecht avait réparé le package loué à J-M.Marchèse, mais à l'inverse Busby déclarait forfait. J-P. Roho ne pouvait pas plus remettre à point son Kart endolori.
Ranoarimanana malgré son infortune de la seconde course s'élançait 1ère ligne à coté de la 1ère pôle de Thiery Vandemeulebroucke. Cependant Ranoarimanana se loupait quelque peu à l'extinction des feux avant de se reprendre avec retard. Vandemeulebroucke prenait le commandement devant Vincent Caro. Quelques gouttes apparurent, Vandemeulebroucke leva la main comme il est d'usage en GP moto, les pilotes hésitèrent puis tous regagnèrent les stands lors de leur 3ème boucle officielle, sauf V. Caro qui continua sur sa lancée. Il enchaina les tours avec raison tandis que certains ne savaient quelle option prendre. En effet, les conditions ne se dégradaient pas. La direction de course n'avait aucune raison d'intervenir, un seul pilote continuait avec des chronos qui ne s'en ressentaient pas à ce moment là, au contraire, ils s'amélioraient (La preuve il s'offre le meilleur tour au 7ème passage en 55'1''').
La physionomie de l'épreuve devenait surréaliste !
Dans la valse d'hésitation qui s'empara des pilotes en pit-lane, Kinsey ressortait et s'emparait de la seconde position faute de combattant. Quelques uns repartirent en slicks d'autres montaient leurs pluies, mais avec plus ou moins de fougue d'où des écarts considérables entre chaque participant lorsque tout le monde se retrouva en piste. Caro a comptabilisé jusqu'à trois tours d'avance sur Kinsey et 6 sur Ranoarimanana, tandis que Vayssié jouait encore à la belote ! C'est alors que la pluie s'invita pour de bon. Kinsey sortait dans les graviers en bout de ligne droite, dommage car son moteur marchait bien. Caro conduisait sur des œufs, il n'évita pas plusieurs hors piste mais pas de manière rédhibitoire. Il parvenait à contrôler son avance qui forcement déclinait. L'averse redoubla, Caro se sortit en pleine ligne droite, tapa le muret. Plus de peur que de mal. La direction de course mit le rouge. Toutefois 75% de l'épreuve n'avaient pas été couverts pour entériner le résultat. La course fut relancée avec les rescapés, y compris Caro. Pour être admissible, il fallait avoir passé non pas le bac mais le drapeau quel qu'en soit sa couleur. Le classement provisoire étant celui de tour n-1. La course était déclarée pluie, Caro pouvait donc légalement mettre sa monte adéquate. Il n'avait plus qu'à gérer. Il ne s'agissait pas d'un restart façon F1 ou Indy car, l'épreuve reprenait son fil tel qu'enregistré par le chrono. Ranoarimanana pouvait mener les tours manquants devant Vandemeulebroucke ils ne pouvaient renverser le cours des éléments sauf sortie de piste malheureuse. Caro, Vandemeulebroucke et Xavier Demuys composaient donc un podium imprévu. X. Demuys cumulait les coupes avec la celle de la Coupe de marque OCB.